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• 1752; o. i.♦ Anciennt Au Sénégal et dans les ports africains, Piroguier, matelot ou débardeur autochtone.laptotn. m. (Afr. subsah.) HIST Débardeur ou manoeuvre des ports d'Afrique occidentale.⇒LAPTOT, subst. masc.Noir Sénégalais engagé volontaire au service de la France comme piroguier, marin ou tirailleur. Pendant ce temps, sous la direction de mon père, les laptots et les hommes les plus forts de la tribu avaient halé la canonnière dans une anse du fleuve (BENOIT, Atlant., 1919, p. 244).— P. ext. Indigène employé comme homme de peine dans les ports sénégalais. Attirés par le tam-tam des villages [guinéens] près desquels s'amarrait la pirogue pour la nuit, les laptots tardaient tous les matins à rejoindre leur bord (Le Temps, 8 oct. 1938).Prononc. et Orth. : [lapto]. Var. laplot (Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop.). Étymol. et Hist. 1752 (Trév.). Orig. inconnue. Bbg. NARDIN (J.C.). Rech. sur les gourmets d'Afrique occ. R. fr. d'hist. d'Outre-mer. 1966, t. 53, pp. 215-244.laptot [lapto] n. m.ÉTYM. 1752, Trévoux; orig. incertaine.❖♦ Vx. Au Sénégal et dans les ports d'Afrique noire, Piroguier, matelot ou débardeur.0 Au même moment entraient dans le port de Mandouka ceux qu'on appelait les laptots de l'Humko; c'étaient des conducteurs de radeaux, des bûcherons de la Hourla… Lentement glissaient les esquifs de rondins antiques sur l'eau grasse auréolée de fuel, de sillages odorants, de mazout… Des attroupements s'agglutinaient au bord des bassins pour saluer par des chants et des danses l'enchaînement ligneux, bossué de cette armada fruste et sereine…P. Grainville, les Flamboyants, p. 295-296.
Encyclopédie Universelle. 2012.